Paris, mars 1962, pendant les derniers mois de la guerre d'Algérie. Un père de famille partisan du FLN, Ali, est chargé de percevoir clandestinement l'«impôt révolutionnaire» auquel est astreinte la communauté musulmane de son quartier. Omar son jeune fils de dix ans l'aide: à la sortie de l'école, l'enfant fait le tour des commerçants du secteur, et transporte les sommes récoltées dans son cartable... Yerna, sa mère, n'a pas que la révolution en tête : elle rêve de s'installer dans l'appartement voisin, un trois-pièces bientôt libre, qui remplacerait avantageusement le studio exigu où sa petite famille se morfond. Mais le propriétaire loue finalement l'appartement aux Sanchez, des pieds-noirs fraîchement rapatriés. Contraints de quitter leur terre natale pour échapper aux menaces de mort du FLN, ceux-ci vivent très douloureusement cet exil forcé. Raphaël, leur fils, âgé d'une dizaine d'années, sympathise très vite avec Omar : ils aiment à parler de cette Algérie de leurs souvenirs ou de leurs rêves...
C'est trop tard pour celles-là :